Du 8 au 11 avril 2023, cinq stagiaires (remontés à bloc) sont venus en découdre avec les puissants courants de la pointe du Grouin mais pas que ! Pour les connaisseurs, pas besoin d’aller aussi loin pour jouer un peu dans les courants, mais bon chut, ça c’est un peu secret. Au programme de ces 4 jours, technique, sécurité et connaissance du milieu marin. Une part importante du stage a aussi consisté à approfondir le leadership de chacun, indissociable avec un tel niveau de pratique.
Les conditions météos, très clémentes le premier jour (grand soleil et très peu de vent) ont d’abord inquiété les plus extrêmes des stagiaires : “hé mais t’es sûr que c’est pagaie rouge ça ?”, “moi je veux des SENSATIONS”. Finalement, en regardant un peu mieux, les conditions de houle étaient parfaites pour du rock hopping sous le cagnard ! Les stagiaires se sont donc exercés au saute-mouton marin. Conditions un peu minces pour le surf de plage mais on a optimisé et les stagiaires ont peaufiné leurs surfs arrières.
Histoire de bien se mettre en jambes pour les 3 jours suivant, nous avons fini la première journée par de la navigation technique dans le courant. Puis direction le camping où nous logerons en mobil home les deux premiers soirs (rien de mieux qu’une super douche chaude de qua-li-té après une longue journée ;)).
OUF ! une perturbation annoncée en amont du stage se profile belle et bien et fonce droit sur nous, les stagiaires sont aux anges, une bonne claque est prévue pour les deux derniers jours du stage. Mardi, le final à la pointe du Grouin risque d’être extrême.
Mais avant la tempête, il en reste du temps ! Et dès le dimanche matin, les stagiaires ont eu l’occasion de travailler les techniques pures d’eau vive du côté de la pointe du Grouin (encore ?). Vous connaissez la chanson : bac, reprise, stop (et remontées de pointes). Mais afin de mettre un peu de difficulté, l’idée n’était pas de faire les exercices en marche avant mais en marche arrière. Étant tous plus ou moins très à l’aise dans le courant, il n’y a malheureusement pas eu de retournement involontaire. Donc pour pratiquer son aisance : pas le choix, hop un par un on se met au tas en plein dans le jus (à noter que je perçois dans l’œil de certains des soupçons de sadisme à mon égard, alors je suis forcé moi aussi, de me mettre au tas)! C’est ici que malheureusement un des cinq a du rendre les armes, du fait d’une trop grande méforme (même le pain d’épeautre n’y fera rien).
Un petit débarquement sur le phare du Herpin en observant un bateau militaire lâcher des bombes dans l’eau nous permettra finalement d’oublier un peu mieux la chute de notre ami. Pour finir la journée nous sommes ensuite partis en mission shore break pour travailler les arrivées et départs de plage. Le tout agrémenté de passes à cailloux en tout genre, of course.
Peu après le débarquement il y a de l’animation dans le mobil home : cuisine pour le soir, pour le midi et….excitation autour de la préparation de la navigation dans la tempête. Bon la storm n’est annoncée que pour le début d’après midi, ce qui signifie, à la déception générale du groupe, que l’on devrait être tranquille la matinée. Départ depuis le havre de Rothéneuf sous un ciel EXTREMement menaçant qui efface finalement rapidement la déception perçue par les stagiaires. Objectif du jour : rejoindre Port Picain où l’auberge de jeunesse HI Cancale nous attend pour la dernière nuit. Ou plutôt : travailler la sécu, jouer dans les vagues de courant du Grouin, retravailler la sécu (baignades volontaires au programme) PUIS rejoindre Port Picain. Inutile de rappeler que les stagiaires ne sont pas là pour enfiler des perles !
À tour de rôle, bien que certaines méthodes aient été vues le premier jour (un stagiaire a même eu la chance de la tester en réel), les kayakistes s’exercent donc encore à différentes techniques de sécurité dans des coins caillouteux et qui bougent un peu. Cela dans le but de les préparer pour le “jour où”.
Finalement la storm annoncée n’est pas aussi forte que prévue et nous amène des conditions de houles et de courants optimales pour les surfs. Ainsi, à tour de rôle, les stagiaires travaillent leurs aisances dans des vagues relativement impressionnantes. Toujours au taquet, le groupe est ensuite chaud comme la braise pour retravailler la sécurité, comme prévue, en se mouillant un peu.
Ici encore, un des guerriers du groupe a du rendre les armes malgré lui. Cette fois, c’est un impératif administratif, prévu en amont, qui le contraint à renoncer au dernier jour (et quel dernier jour !).
Le lundi soir, le groupe profite cette fois d’un grand luxe : chambre spacieuse avec douche et lavabo svp ! Mais ce n’est pas tout, ce soir, pas de cuisine à faire : un dîner nous attend ! (Bon il restait quand même celle du lendemain midi à faire). Un repos bien mérité.
Et du repos, il en faudra, car la storm, un peu capricieuse la veille s’est belle et bien installée. Ça soufflait plutôt fort ce mardi matin. Et les prévisions de houles, de vents et de courants annonçaient de fortes conditions, les SENSATIONS devraient être au rdv. L’objectif pour les stagiaires donné en début de journée est simple : s’exprimer librement dans les zones de jeu (et faire un peu de guidage, comme tous les autres jours ! toujours important de glisser par ci par là un peu de leadership). Et bien, les conditions ont été au rdv et les sensations, plutôt fortes ! Une journée idéale pour une fin de stage.
Ce mardi clôt donc quatre jours de navigations riches en émotions ! Un grand merci à tous les stagiaires : Brieg (Saint-Malo), Christian (Saint-Malo), Christophe (Vannes), Emmanuel (Vannes) et Louan (Saint-Malo)
